Je rappelle d'ailleurs que le 9e Congrès organisé par cette Association (à l'époque Association Internationale Permanente des Congrès de la Route) s'est déroulé à Lisbonne, en septembre 1951.
Ce 23e Congrès, et les participants issus des 113 pays membres de l'Association Mondiale de la Route qui viennent de tous les points du monde pour présenter le travail effectué, débattre des idées et des aspects de l'innovation, ont fait face à un énorme défi exprimé par le thème central du Congrès: L'option d'un développement durable.
En effet il s'agit d'un thème dont l'importance est croissante, d'un choix que nous faisons tous - de forme positive ou négative. Ce qui est le plus compliqué et qui devra mériter plus d'attention et de réflexion de notre part sont les conséquences de ce choix. Non seulement ces conséquences ne se terminent pas avec nous, comme il est clair qu'elles affecteront de forme croissante les générations futures.
Pour cette raison, au Portugal, nous avons travaillé de forme consistante pour introduire le principe de l'utilisateur - payeur.
Ainsi, la plupart de nos autoroutes sont payantes, en faisant appel aux standards technologiques les plus performants. Portugal a été un des premiers pays à avoir introduit, en 1991, le système électronique de paiement des péages.
Aujourd'hui, nous sommes le pays qui a le plus grand taux de paiements électroniques, dans un contexte non obligatoire : 62% des transactions sont faites par ce moyen et environ 50% de notre parc automobile est équipé d'un identificateur électronique.
Nous sommes en train de terminer le modèle de gestion et de financement du secteur, notamment par l'attribution de la concession du système routier à une entreprise qui fait payer ses services de construction, de conservation et d'entretien des routes au moyen de la perception d'une taxe - Contribution au Service Routier - associée à la consommation de combustible.
La rémunération concernant ce contrat dépend, aussi, des routes disponibles, de la qualité du service, de la sinistralité et des externalités environnementales.
En tant que Président en exercice du Conseil des Ministres des Transports de l'Union Européenne, je dois dire que beaucoup des thèmes à traiter au cours de ce Congrès répondent aux préoccupations et aux travaux développés dans le cadre de l'UE. Il est gratifiant de vérifier l'existence d'efforts de différents secteurs, en particulier des efforts d'experts renommés dans différents domaines, orientés vers la réalisation d'objectifs communs.
Également en tant que Président en exercice du Forum International des Transports (ex: Conférence Européenne des Ministres des Transports, CEMT), je dois souligner la conjugaison d'efforts existant pour réfléchir, affronter et résoudre les grands problèmes auxquels nous faisons face au niveau de la route et des transports routiers.
En effet, un des objectifs du Forum étant " d'attirer l'attention vers le rôle essentiel du transport dans l'économie et la société", nous étudions et suivons plusieurs thèmes liés à l'accessibilité, à l'environnement, aux infrastructures, à l'intermodalité, à la sécurité routière, à la tarification et aux politiques de transport durable, entre autres.
Bien que cela soit connu, il faut toujour mentionner le travail développé par la CEMT depuis 1953, pour l'harmonisation des politiques de transports routiers et sa contribution à la construction d'une politique routière commune, à l'échelle européenne.
Lors de la séance de Dublin de mai 2006, le Conseil des Ministres a décidé de promouvoir une réforme de la CEMT et de créer un Forum International des Transports, définissant un élargissement de nature géographique (échelle mondiale et non plus uniquement européenne), modale (tous les modes de transport et non pas uniquement les modes terrestres) et d'intervention (représentants des gouvernements, de l'industrie, de la recherche et de la société civile et non pas, exclusivement, des représentants gouvernementaux).
Toutefois, dans ce nouveau format de réflexion et de recherche, les préoccupations avec les défis les plus urgents du secteur des transports persistent et s'accumulent.
Une preuve évidente est le thème de l'une des récentes réunions du Conseil des Ministres: "Comment réduire la congestion dans les transports" (Sofia, juin 2007), thème par ailleurs partagé par la CEMT et par l'Association Mondiale de la Route, lors de l'une des séances spéciales organisées conjointement, au cours de ce Congrès.
Il s'agit certainement d'un thème parfaitement actuel et commun à beaucoup de pays qui, tous, s'efforcent de le résoudre.